Historique

HISTORY (HISTOIRE)

I. Genèse
Le LAREQ tire ses origines lointaines de trois structures principales :

1 : Cellule de Réflexions Economiques et Sociales, CRES en sigle, cadre créé en 2003 par M. Alexandre Nshue

2 : Cellule d’Economie Mathématique, CEMATH en sigle, initiative mise en œuvre par M. Jean-Blaise Nlemfu vers 2008

3 : Génius Economicus (GENIUSECO), structure développée par MM. Jean-Paul K. Tsasa et Michel-Ange Lokota en début 2010

Pourquoi ne s’est-on pas contenté de ces trois structures ? Pourquoi avoir créé une autre plateforme ?

Les arguments suivants fournissent quelques éléments de réponses au questionnement en cause.
1 : La CRES était un espace de discussions et d’échanges qui réunissait diplômés d’économie, chercheurs, enseignants d’université, techniciens et professionnels. Cependant, elle n’œuvrait essentiellement qu’au sein de l’Université Protestante au Congo (UPC), si bien que l’adhésion n’était pas envisageable pour les chercheurs d’autres universités.
–> L’un des objectifs du LAREQ est de constituer un cadre d’excellence devant regrouper tout chercheur africain désirant adhérer à la Vision LAREQ, peu importe ses origines (universités, nationalités, croyances).

2 : La CEMATH était une initiative présente à l’UPC, à l’UNIKIN, à l’UNIKIS et dans d’autres universités au niveau des provinces de la RDC. Cependant, elle ne concernait que les étudiants de la filière Économie mathématique.
–> L’un des objectifs du LAREQ est de constituer un cadre d’excellence devant accueillir, non seulement les étudiant ayant fait l’option “Économie mathématique”, mais également les étudiants ayant fait d’autres options, mais portant en eux les « germes de l’excellence ». De plus, le LAREQ ouvre également ses portes aux mathématiciens, ingénieurs, etc. A condition que ces derniers s’intéressent à l’économie dans leurs activités de recherche.

3 : GeniusEco était un projet qui concernait essentiellement les étudiants du cycle inférieur, soit les étudiants de la première et de la deuxième année Graduat. L’objectif était d’aider les étudiants en économie à apprendre, avec beaucoup de rigueur, les théories économiques dès leurs premières années à l’Université, en mettant à leur disposition (avec accès gratuit) un site web et des guides d’initiation.

–> L’un des objectifs du LAREQ est d’offrir des services, non seulement aux étudiants débutants, mais aussi aux étudiants de niveaux supérieurs, notamment en les accompagner pendant leur cursus universitaire, et par ailleurs, en recrutant les candidats ayant la vocation de la recherche et la culture de l’excellence. Au delà du cadre strictement académique, le LAREQ se propose d’offrir également ses services aux organismes tant privés ou publics que communautaires (formations, séminaires, études, etc.).

A ce titre, la Vision du LAREQ est d’ordre supérieur et de nature novatrice.

II. Motivation et Création
L’université a été le principal moteur de l’évolution des consciences et des mœurs à travers les siècles. Elle a sans cesse été sollicitée pour répondre aux multiples défis nouveaux auxquels, l’humanité était confrontée. Vivier de l’élite intellectuelle, elle a été à l’avant–garde des changements qui ont modelé notre société à travers les âges. Elle a capté et orienté les esprits de génie, elle a produit et diffusé des connaissances révolutionnaires et aujourd’hui encore elle est appelée soutenir la société humaine dans ses efforts de développement.

Dans ces différents grands mouvements, l’histoire des sciences nous révèle que la jeunesse a toujours joué un rôle de premier plan. A la pointe de l’innovation, elle a su porter et faire triompher les espoirs de la science dans plusieurs domaines.

Ainsi, depuis le 2 janvier 2012, le Laboratoire d’Analyse – Recherche en Economie Quantitative [LAREQ], créé sous l’initiative notamment de Jean-Paul K. Tsasa et de ses collègues Cédrick Tombola, Dandy Matata, Israël Makambo, Michel-Ange Lokota et Sassi Foura Mayemba, s’est proposé de s’inscrire sur cette voie, en s’inspirant notamment de l’approche adoptée par un groupe de jeunes mathématiciens japonais dans les années 1950.

En effet, Quatre ans après la IIème Guerre mondiale, le Japon et ses universités étaient presque par terre. Cependant, en ce moment sombre, quelques jeunes chercheurs brillants et tenaces de l’Université de Tokyo, notamment Y. Taniyama, G. Shimura et K. Yamazaki, se sont proposés, en 1949, de constituer une équipe remarquable afin de trouver de nouvelles inspirations.

S’appropriant de cette démarche, mais cette fois – ci, en RD. Congo, le LAREQ se propose également de trouver de nouvelles inspirations, afin d’imprimer la qualité et la vision d’excellence dans la recherche académique au sein des universités africaines et de s’aligner sur les exigences modernes qu’impose la recherche scientifique en économie sur la scène internationale.

III. Mission & Approche LAREQ
La principale mission du LAREQ est celle d’instaurer et de promouvoir la culture d’excellence dans les facultés et les départements d’économie des universités congolaises et africaines.

L’approche d’analyse privilégiée est essentiellement « mathématique » ou « quantitative », car considéré par ses fondateurs, non seulement comme un langage universel par excellence dans la description et l’appréhension des faits, mais aussi comme un langage « unificateur » et « structurellement neutre ».

IV. Dynamique et Stratégie LAREQ
Ayant constaté la faiblesse qualitative et quantitative de la productivité scientifique dans les universités locales, il était indispensable pour le LAREQ de procéder tout d’abord à une revue de littérature de principaux concepts traités sur la « frontière de connaissances » en sciences économiques.

Ainsi, en deux ans (janvier 2012 – décembre 2013), le LAREQ a produit environ 210 papiers méthodologiques, sous forme de résumés analytiques. Tous ces papiers sont disponibles sur le site du LAREQ [cf. publications/Onepager]. Cet ensemble de publications a révélé avec pertinence, que la recherche scientifique, particulièrement en économie quantitative, joue un rôle de premier plan dans la recherche moderne en sciences économiques, mais aussi dans le processus de conception, d’exécution et d’évaluation des plans de développement et que par ailleurs, les techniques quantitatives y occupent une place de plus en plus grandissante au passage du temps.

A titre illustratif, les statistiques à notre disposition révèlent que le nombre d’articles empiriques en économie, cités dans les revues internationales à comité de lecture, est passé de 11 % à plus de 76 % entre 1970 et 2010. Cependant, force est de constater que la plupart de méthodes et techniques quantitatives utilisées actuellement dans les facultés d’économie de nos universités locales excluent l’économiste africain ” moyen ” du cadre défini par les Nouvelles Théories Economiques et limitent son accès aux connaissances nouvellement forgées et internationalement admises en sciences économiques.

Ne dit – on pas que, pour paraphraser Serge Gainsbourg : « Dès l’instant où vous n’avez pas besoin d’initiation à un art, c’est qu’il est “mineur ». Pour comprendre Picasso, il faut être passé par Manet, Van Gogh et les surréalistes. . . Mais pour comprendre Gainsbarre, vous n’avez pas besoin de passer par Ouvrard !

Pour ce faire, le 29 décembre 2013, le Laboratoire s’est proposé de s’organiser autour d’un noyau stable de chercheurs [Conclave du LAREQ] et de mettre en place une Revue [cf. publications/Makroeconomica Review] consacrée essentiellement à l’étude, suivant une approche quantitative, des réalités, phénomènes et faits macroéconomiques propres aux pays en développement. Ainsi, avec cette configuration, le LAREQ se propose de produire dans la durée, plusieurs séries d’articles théoriques et empiriques, abstraites et appliqués dans les différentes branches de la macroéconomie.

D’autres revues consacrées à la recherche opérationnelle, à l’économétrie et à la microéconomie seront également mises en place au passage du temps.